Vie en campagne vers 1850

Le travail à la ferme

Toute la famille participait aux travaux de la ferme. Les peintures ci-jointes sont l'oeuvre de Jean-François Millet, peintre (1814-1875) avec quelques photos plus récentes représentatives des travaux de l'époque

Toute l’année :

Donner à manger à tous les animaux matin et soir : du foin, des céréales (avoine, orge…)
Sortir les animaux pour les faire boire à la fontaine du paquis, 2 fois par jour
Traire les vaches et garder le lait au frais (la cave)
A partir du lait, faire la crème et ensuite le beurre

Faire le pain au four
Remonter de l’eau du puits pour la journée
Epelucher les légumes pour faire la soupe du jour (pommes de terre, carottes…)
Donner tous les restes au cochon ou aux poules

En hiver :

Les animaux sont en permanence à l’étable / écurie et c’est une occupation pour la moitié de la journée. Les tâches principales quotidiennes sont rythmées par le lever et le coucher du soleil :

Au printemps :

En été :

    En automne


L'Histoire, vécue par François

François Ruaux (1808-1880) a vécu pas moins de :

Deux empires :

Trois monarchies : 

Deux républiques :

Trois révolutions : 

L'alimentation

Source : https://www.persee.fr/doc/rural_0014-2182_1975_num_58_1_2019

"La soupe trempée de pain consommée au moins une fois par jour, à midi, constitue le pôle autour duquel s'articule la séquence des repas d'une journée... Choux, oignons, oseille, pommes de terre, haricots, raves et parfois carottes"

Le porc salé (saloirs en images ; légende de St Nicolas) est l'aliment carné consommé en quantité faible.

https://www.canalacademie.com/ida5472-La-poule-au-pot-du-bon-roi-Henri-IV.html

"Aux fêtes carillonnées, on sacrifie une volaille". On ne pouvait manger une volaille chaque dimanche, il aurait fallu un poulailler trop important pour l'époque ; d'où la volaille lors des fêtes carillonnées seulement.

https://pointespalettespartition.wordpress.com/2020/04/24/la-poule-au-pot-du-bon-roi-henri-iv/

"Sous la Restauration, la légende de la poule au pot (attribuée à Henry IV / Sully, 1600) se modifia à nouveau et prit sa forme définitive : «  je veux que chaque laboureur de mon royaume puisse mettre la poule au pot le dimanche « . Il faut souligner qu’avant l’époque moderne des élevages industriels, il fallait un très grand poulailler que peu avaient, pour réaliser un tel programme, une poule au pot chaque semaine de l’année. Cette formulation, que certains attribuent à Stendhal, fut formulée en 1823, et remise à l’ordre du jour par le roi Louis XVIII."

Autres informations sur l'alimentation au XIXème sur ce site :

https://www.cairn.info/revue-romantisme-2007-3-page-13.htm

Ci-joint des gravures de la légende de Saint Nicolas qui va délivrer les enfants mis dans le saloir par le boucher... saloir en grès et saloir cuve.


Menus de fêtes :

Ci-joint un menu de 1949 qui montre que si les repas quotidiens étaient très simples, les menus festifs étaient eux pantagruéliques a priori aussi au XIXeme siècle !


L'argent

La famille vivait en quasi-autarcie, des produits du jardin (pommes de terre, carottes… stockés jusqu’à l’été, des fruits des vergers (pommes, poires, pruneaux) ; la notion de poubelle n’existait pas, tout était natutellement recyclé.

Il fallait quand même acheter des produits et services tels que :

Habits, matériel de cuisine, ménagère, lits, draps,

Matériel agricole, chariots, attelages, ferrage,

Maisons : maçonnerie, huisseries,…

Pour avoir de l’argent, les parents se rendaient régulièrement à Epinal / Darney en voiture à cheval et à pieds pour y vendre :

œufs, lait, beurre

Fruits et légumes

Poules et lapins

Plus rarement un bœuf ou une vache

Les familles essayaient de constituer une réserve d'or et d’argent pour acheter comptant tout ce qui était nécessaire, l'emprunt n'étant pas encore dans les moeurs de l'époque.

https://www.histoire-genealogie.com/Les-magots-de-nos-ancetres?lang=fr


L'école

Les lois depuis 1833 cherchent à développer l'enseignement primaire en fixant le principe d'une école de garçons dans toutes les communes puis d'une école de filles pour « celles qui en ont les moyens » en 1850.

Mais les enfants n’étaient pas tenus d’aller à l’école : dans le monde agricole, ils y allaient quand il n’y avait rien à faire à la ferme pour eux…

L’obligation de scolarisation gratuite pour tous n’est apparue qu’en 1880 avec Jules Ferry....

Sur le côté de haut en bas :








Ce qu'il n'y avait pas en 1850




Pour les plus jeunes, liste non exhaustives des choses encore inexistantes en 1850 :

Mais comment faisaient-ils pour vivre ?